Historique 39/45 de la région de Saint-Nazaire
Juin 1940, le naufrage du Lancastria et le départ du cuirassé Jean Bart
Après être entrées dans Paris le 14 juin, les troupes allemandes reçoivent l’ordre de prendre au plus vite les grands ports français sur l’Atlantique. 

Cette manœuvre doit leur permettre de couper leurs voies de retraite aux troupes du corps expéditionnaire britannique qui n’ont pas pu s’échapper à Dunkerque. Saint-Nazaire, ville de 36 000 habitants qui était resté très loin des zones de combat de la première guerre mondiale, est alors en pleine effervescence. Quarante mille soldats anglais ainsi que des Polonais se pressent pour embarquer avant l’arrivée des Allemands. 

Le 17 juin 1940, le Lancastria, le plus gros des bâtiments britanniques en attente dans la rade, est coulé par un bombardier en piqué allemand. Plus de trois mille soldats sombrent avec lui… Le 19 juin au matin le cuirassé Jean-Bart, en cours d’armement aux chantiers de la Loire, réussit l’exploit de quitter Saint-Nazaire. Il était temps, les avant-gardes allemandes arrivent le jour même à Nantes et trois jours plus tard à Saint-Nazaire. 

L’épave du Lancastria, qui git toujours par 24 mètres de fond à 17 km au sud de Saint-Nazaire, entre la Pointe St-Gildas et l’île de Noirmoutier, a été déclarée « tombe de guerre ». 
 
  • Le 19 juin 1940 cuirassé Jean-Bart Saint-Nazaire Casablanca. Coll. amicale des anciens du Jean-Bart nazaire musée le grand blockhaus poche de saint-nazaire atlantikwall batz-sur-mer
  • Saint-Nazaire, forteresse du Mur de l’Atlantique
    À l’entrée en guerre des Etats-Unis en décembre 1941, les Allemands passent à la défensive pour conserver les pays conquis. L’état-major allemand demande à l’Organisation Todt, organisme du bâtiment chargé de la construction des autoroutes en Allemagne avant-guerre, de réaliser un gigantesque chantier : une ligne de défense qui doit s’étendre de la frontière franco-espagnole jusqu’au Nord de la Norvège. 

    Pour les besoins de la propagande, cette ligne de fortification est baptisée « le Mur de l’Atlantique ». Cette muraille de béton et d’acier qui va couvrir les côtes françaises, belges, hollandaises, allemandes, danoises et norvégiennes, doit empêcher toute tentative de débarquement de la part des Alliés. 

    Evidemment, compte tenu de la gigantesque zone à défendre, les Allemands se retrouvent confrontés à un dilemme : comment faire pour protéger efficacement ces 12 000 kilomètres de côtes sachant que les Alliés pourront, lors de l’attaque, concentrer toutes leurs forces sur un seul point ? 

    Partant du fait que les Alliés auront besoin d’au moins un grand port pour débarquer du matériel lourd, ils décident de fortifier en priorité tous les grands ports du littoral. Entre ces ports, les défenses seront moindres. Saint-Nazaire fait partie des forteresses devant être conservées à tout prix. Les Allemands organisent donc la défense de son port en construisant de la Vilaine à Pornic environ 1 300 bunkers regroupés dans des points d’appui. 

    La marine est chargée de la défense de la région face à une attaque maritime et aérienne : ses batteries côtières disposent de canons à moyenne et longue portée pour tirer contre des navires en mer ; ses batteries anti-aériennes orientées vers le ciel doivent repousser les attaques d’avions anglais et américains. L’armée de terre doit lutter contre un ennemi déjà débarqué à terre. Elle s’appuie sur trois types de points d’appui : sur les plages avec des moyens de lutte contre les blindés et l’infanterie tels que canons antichar, mitrailleuses, lance-flammes, mortiers… ; sur les hauteurs de Guérande avec des canons à moyenne portée placés sous casemates ; sur une la ligne de défense terrestre dans un rayon de 10 km en arrière du port de Saint-Nazaire. L’armée de l’air, pour sa part, est chargée de la détection d’éventuels attaquants à l’aide de différents radars. Les soldats qui sont affectés dans ces points d’appui ne sont pas des troupes d’élite ; ils sont souvent assez âgés et parmi eux se trouvent de nombreux Russes, Géorgiens, Polonais, Tchèques… qui ont souvent été enrôlés de force dans l’armée allemande. Ils n’ont pas beaucoup de munitions pour s’entraîner. À partir de 1943, sur ordre du maréchal Rommel, la plupart sont réquisitionnés pour édifier des obstacles anti-débarquement sur les plages et poser des mines.
  • Le maréchal Rommel, inspecteur des fortifications Baule Poste de Direction de Tir de Batz, le 17 février et le 13 avril 1944 nazaire musée le grand blockhaus poche de saint-nazaire atlantikwall batz-sur-mer
  • La base sous-marine
    Après l’Armistice signé entre la France et l’Allemagne, l’Angleterre se retrouve seule en Europe à combattre face à l’axe germano-italien. L’Allemagne charge sa marine d’isoler l’île britannique. Les sous-marins allemands, les U-Boote, sont lancés en meute pour couler les cargos qui la ravitaillent.

    Saint-Nazaire fait partie des cinq ports français choisis par les Allemands sur le littoral atlantique pour devenir port d’attache des U-Boote. Afin de mettre ces sous-marins à l’abri des bombardements en retour de mission, la construction d’une base sous-marine commence en mars 1941. En juin 1942, les 14 alvéoles pouvant recevoir 20 sous-marins en même temps sont terminées. 

    Ses dimensions sont impressionnantes : 299 mètres de long pour 124 mètres de large. En totalité, le bâtiment, qui a nécessité 480 000 m3 de béton, occupe une surface au sol d’environ 39 000 m2. L’épaisseur du toit atteint, là où il est terminé en 1944, 8,75 mètres ! 

    Deux flottilles de sous-marins du type VII sont basées à Saint-Nazaire : la 7e flottille venant de Kiel dès janvier 1941 et la 6e de Danzig à partir de février 1942. Après une cérémonie d’accueil lors de son passage dans l’écluse, le sous-marin est conduit dans la base sous-marine pour être remis aux mains des ingénieurs et des ouvriers qui sont chargés de le remettre à neuf. L’équipage monte dans un bus pour être conduit à La Baule. Dans les grands hôtels les sous-mariniers vont pouvoir se raser et se laver, ce qui n’était pas possible durant leur mission. Revêtus de leur tenue de sortie, ils peuvent profiter des infrastructures de loisirs qu’offre la station : cinémas, bars, maison close… Compte tenu de leurs pertes très élevées qui se montent à 75 % de l’effectif, les sous-mariniers ne manquent de rien s’ils ont la chance de rentrer de mission. 

    Après l’entrée en guerre des Etats- Unis en décembre 1941, les sous-marins allemands en partance de Saint-Nazaire vont étendre leur terrain de chasse jusqu’aux côtes américaines, un voyage qui dure deux mois. Les Alliés gagnent la Bataille de l’Atlantique en mai 1943. Malgré de nombreuses innovations technologiques comme le schnorchel, les U-Boote ne reprendront plus l’initiative. Pratiquement impuissants face au débarquement de Normandie, ils évacueront leurs bases françaises en août 1944 pour se réfugier en Norvège.  
    28 Mars 1942 : le raid des commandos britanniques
    À la fin de l’année 1941, les sous-marins allemands font des ravages sur les convois de bateaux qui ravitaillent l’Angleterre. En plus du danger représenté par les U-Boote, les Britanniques apprennent que le cuirassé Tirpitz, fleuron de la Kriegsmarine, pourrait aussi venir dans l’Atlantique. Ils n’ont qu’un moyen d’interdire cet espace au cuirassé allemand : détruire sa seule base de repli en cas d’avarie, la plus grande cale de radoub de la côte Atlantique, construite en 1935 à Saint-Nazaire pour le lancement du paquebot Normandie. 

    Ils décident donc de s’attaquer à la « forme écluse Joubert ». Lord Louis Mounbatten, chef à Londres de l’état-major des Opérations Combinées, présente le 26 février 1942 un projet très risqué appelé « Opération Chariot » : il propose de lancer contre la forme écluse un vieux destroyer bourré d’explosifs. 

    En plus de cette action principale, des commandos doivent débarquer et faire sauter 
    vingt-quatre objectifs sur le port : huit écluses, quatre ponts, six installations techniques et six positions d’artillerie. L’opération sera menée par 611 hommes, des marins pour assurer le transport et des commandos pour exécuter les destructions. La flottille d’attaque, composée de 18 vedettes et du destroyer HMS Campbeltown, quitte Falmouth le 26 mars 1942. 

    Le 28 mars, peu après 1 heure du matin, les bâtiments anglais arrivent à l’entrée de la Loire. Le destroyer a été camouflé en torpilleur allemand ! Les canons allemands ouvrent le feu sur la flottille mais n’empêchent pas le destroyer Campbeltown de percuter la porte de la forme écluse Joubert à 1h34 précise. Quatre-vingt commandos descendent du bateau pour aller placer leurs charges explosives, suivis par les équipes de quatre autres vedettes… Les combats font rage sur le port, à 3 heures du matin les commandos qui n’ont pas réussi à réembarquer quittent la vieille ville par le pont levant, sous le feu des Allemands. Une lutte acharnée se joue aussi en mer, seules trois vedettes regagneront l’Angleterre. 

    Au petit matin, les Allemands viennent inspecter ce curieux destroyer encastré dans la porte de l’écluse. À 11 h 35, le navire vole en éclat dans une gigantesque explosion ! Il pulvérise tout autour de lui et surtout rend la forme écluse inutilisable pour des années. L’objectif principal du raid est rempli, cependant il aura coûté très cher aux Britanniques qui déplorent 169 tués et 200 prisonniers. Les corps des commandos et marins britanniques tués pendant l’opération sont inhumés au cimetière d’Escoublac avec les honneurs militaires allemands qui reconnaissent ainsi le courage de ce haut fait d’arme. 

    Même si tous les objectifs du raid n’ont pas été atteints, l’opération est un succès. Bientôt connue dans l’Europe entière, c’est une première lueur d’espoir qui montre que les Allemands n’ont pas encore gagné la guerre. L’Opération Chariot est considérée par Winston Churchill comme « le plus grand raid de tous les temps ».
    Cinquante bombardements sur la ville
    Winston Churchill a déclaré que, durant toute la Seconde Guerre mondiale, sa plus grande peur avait été le danger représenté par les sous-marins allemands. Les Alliés vont donc bombarder la base sous-marine de Saint-Nazaire à partir de mars 1941. 

    Les bombardiers ne viennent qu’une fois par mois, c’est insuffisant pour empêcher les Allemands d’inaugurer les trois premières alvéoles de la base le 30 juin 1941. Les sous-marins sont protégés par un toit en béton armé de 3,5 mètres d’épaisseur, ce qui les met à l’abri des bombes anglaises du moment. Il est donc trop tard pour percer le toit de la base, alors qu’une grande partie des redoutables avions de chasse allemands stationnés en Bretagne sont envoyés sur le front de l’Est pour soutenir l’attaque allemande contre l’URSS commencée le 22 juin. 

    Le centre-ville de Saint-Nazaire est touché pour la première fois dans la nuit du 15 au 16 février 1942, la vie devient vite intenable pour les habitants qui comptent déjà 80 morts entre janvier et avril 1942. 

    Le toit de la base est constamment renforcé au cours de la guerre pour contrer les progrès techniques alliés en matière de bombardement. 

    Le 9 novembre 1942 marque le début des bombardements américains en plein jour, avec des bombardiers lourds B17 et B24 qui larguent leur cargaison à haute altitude selon le principe du « tapis de bombes ». Ce seul bombardement cause la mort de 186 personnes, dont 134 jeunes apprentis des chantiers. 

    Début 1943, les autorités civiles publient un plan d’évacuation de la ville. Dans la nuit du 28 février au 1er mars, 409 bombardiers anglais larguent des dizaines de milliers de petites bombes incendiaires qui créent près de 600 foyers d’incendie parmi les habitations. La population civile évacue durant la première quinzaine de mars. Trois autres bombardements incendiaires britanniques vont suivre jusqu’à début avril, avec l’utilisation de bombes à retardement pour gêner les secours. Les pompiers n’ont même plus d’eau… 

    La ville, passée de 36 000 habitants à environ 100 personnes, n’est plus qu’un immense champ de ruines… Au milieu se dresse, intacte, la silhouette massive de la base sous-marine. À cause de la DCA de marine allemande qui compte 4000 hommes dans la région, les Alliés perdent 114 avions lors de leurs missions de bombardement sur Saint-Nazaire.
    La Poche de Saint-Nazaire
    Au soir du 6 juin 1944, 156 000 soldats alliés ont été débarqués en Normandie avec 20 000 véhicules de toutes sortes. Overlord, la plus grande opération de débarquement de tous les temps, est une réussite. Les forces américaines mettent ensuite deux mois pour arriver des plages jusqu’à Avranches où elles percent le front allemand. 

    Elles commencent ainsi à libérer la Bretagne le 1er août. Environ 100 000 soldats allemands, qui ne peuvent plus contenir l’avance foudroyante des blindés américains en Bretagne, se réfugient vers les forteresses constituées autour des ports de Brest, Lorient et Saint-Nazaire. Ils veulent à tout prix conserver leurs bases sous-marines et espèrent que le dernier des deux ports artificiels construits par les Alliés va finir par se détruire. Celui qui a été construit devant Omaha Beach a en effet été disloqué lors d’une tempête entre le 19 et le 21 juin… Ils pensent que si le deuxième port artificiel construit devant Arromanches est brisé lui aussi, et qu’ils ont réussi à conserver leurs ports, ils pourront ainsi contre-attaquer face à des Alliés privés d’approvisionnement. 

    L’intérieur de la Bretagne avec les villes de Rennes et de Nantes est vite libéré, mais des sièges commencent autour des trois grands ports toujours occupés. Malgré l’utilisation par les Américains de centaines de canons et de chars ainsi que l’aviation, le port de Brest n’est libéré que le 19 septembre 1944, après de très durs combats. Dix mille soldats américains ont été tués ou blessés, et le port détruit est inutilisable pour plusieurs mois. 

    Dans le même temps, les forces britanniques et canadiennes ont progressé vers le nord de la France. Elles ont récupéré des ports comme Le Havre, Dieppe, Boulogne et Calais qui sont bien plus proches de l’Angleterre. Et en meilleur état que Brest ! L’attaque des ports de Lorient et Saint-Nazaire, transformés par les Allemands en véritables forteresses, ne présente plus d’intérêt stratégique. D’autant plus qu’ils ont été préparés à la destruction au cas où les Alliés approcheraient, 
    Les chars américains, après avoir libéré Nantes le 12 août, partent vers Chartres puis Paris. 
    130 000 civils français se retrouvent « empochés » parmi 28 000 soldats allemands, dans une enclave d’environ 1 500 km2. Des milliers de Français rejoignent les Forces Françaises de l’Intérieur qui vont avoir la tâche commune, avec l’infanterie américaine, de contenir la Poche. Les volontaires du département sont les premiers à se porter sur ce front où ils constituent six bataillons FFI. Ils doivent tenir seuls jusqu’à l’arrivée de renforts des autres départements. Les volontaires viennent du Morbihan, des Côtes-du-Nord, de l’Ille-et-Vilaine, du Maine-et-Loire, de la Vienne, de la Vendée, de la Sarthe avec un détachement de Parisiens, du Loir-et-Cher, de l’Indre, du Limousin avec quelques Alsaciens-Lorrains, de Normandie, de l’Oise, du Nord et des Ardennes… 

    En novembre 1944, l’armée régulière française vient prendre position sur le front pour aider les FFI. La brigade Charles Martel, composée des 27e et 32e régiments d’infanterie, du 17e bataillon de chasseurs à pied et du 8e Cuirassiers, est commandée par le colonel Chomel. Il est passé général pour prendre le commandement de toutes les unités françaises sur le front de la Poche et constituer la 25e division d’infanterie avec ces 16 500 soldats. L’armée américaine participe aussi à l’encerclement en défendant le secteur Est avec les 83e puis 94e divisions d’infanterie. Cette dernière unité est remplacée, début janvier 1945, par la 66e division d’infanterie.
    Les Allemands s’organisent pour un siège qui va durer plusieurs mois. Le Generalleutnant Hans Junck, nommé commandant de la forteresse le 29 septembre 1944, installe son état-major à La Baule. Il place les parachutistes, ses troupes d’élite, autour de Savenay, face au secteur le plus dangereux où des forces blindées alliées pourraient déboucher. Les marins, qui ont abandonnés leur bateau dans le port, échangent leur tenue bleue contre du vert et prennent place dans la partie sud de la Poche. Une partie des troupes de l’Est comme les Géorgiens et les Russes réussissent à déserter ; la plupart des autres sont désarmés et transformés en travailleurs. Les Allemands éditent un journal pour les troupes encerclées et maintiennent le courrier par liaison aérienne. 

    Les sous-marins quittent la base sous-marine dont les ouvriers, s’ils ne sont pas envoyés sur le front, sont employés à fabriquer des affûts pour rendre mobiles les canons de marine qui étaient sur le Mur de l’Atlantique ou sur des navires de guerre. 

    Un système de réquisitions agricoles est mis en place en accord avec les différentes mairies, il permettra aux Allemands de faire des stocks qui leur auraient encore permis de tenir deux ans à la fin de la guerre ! Les soldats sont soumis à une discipline de fer et la moindre tentative de désobéissance est très sévèrement punie, parfois par la peine capitale.
    Les civils français qui se retrouvent enfermés dans cette enclave se disent être comme au fond d’une poche, d’où le nom qui va les caractériser : les empochés. Ils manquent de tout, et d’abord d’électricité. Cette dernière a été coupée par Nantes. Ils sont privés de ravitaillement extérieur et aussi de charbon alors que l’hiver va être très froid. 

    La Croix-Rouge organise des équipes de secours qui se chargent de transporter les malades et les blessés, principalement lors de tirs de l’artillerie américaine. Parmi les empochés se trouvent de nombreux Résistants qui s’organisent en réseaux. Leur chef départemental, Chombart de Lauwe, encourage les plus actifs à quitter la Poche pour s’engager dans les forces armées qui tiennent le front, les autres forment des filières d’évasion ainsi que des réseaux de renseignement. L’administration française reste en place, avec mairies, gendarmes et marins-pompiers en uniforme, sous les ordres du sous-préfet Benedetti, membre de la Résistance ! 

    Les empochés vont devoir fabriquer des timbres pour pouvoir continuer à écrire des lettres ; évidemment le courrier ne circule pas hors de la Poche, à moins qu’il ne soit dans les mains d’un passeur de la Résistance. Les civils apprennent en octobre 1944 qu’il existe une possibilité de quitter la Poche : des trains d’évacuation sont mis en place, sur accord commun entre les Allemands et les Alliés. Près de 20 000 empochés vont pouvoir sortir. Afin d’estimer les besoins alimentaires de la population, deux Suisses, membres de la Croix-Rouge internationale de Genève, pénètrent dans la Poche. De retour à l’extérieur, ils organisent la constitution de trains de ravitaillement. Ces trains sont accueillis comme une bénédiction par une population qui crève littéralement de faim. 
    Le siège de la Poche dure 9 mois. 
    Cordemais le 8 mai 1945, signature de la capitulation de la garnison allemande de la Poche de Saint-Nazaire.
  • Scène mannequin  Cordemais Pocket of St-Nazaire Festung St-Nazaire musée Le Grand Blockhaus Batz-sur-Mer
  • Bouvron le 11 mai 1945, cérémonie de la reddition de la Poche de St-Nazaire
  • Bouvron 11 mai 1945 Poche de St-Nazaire Cordemais Pocket of St-Nazaire Festung St-Nazaire musée Le Grand Blockhaus Batz-sur-Mer
  • Scène mannequin Bouvron 11 mai 1945 Cordemais Pocket of St-Nazaire Festung St-Nazaire musée Le Grand Blockhaus Batz-sur-Mer
  • Le général Charles de Gaulle, qui avec la France Libre a incarné l’espoir pendant les années sombres de l’Occupation, atterrit le 23 juillet 1945 à La Baule-Escoublac. Arrivé à Saint-Nazaire à l’arrière de la base sous-marine, il salue le drapeau du 21e R.I. Il annonce le prochain redémarrage de l’économie dans la ville sinistrée. Coll. G. Villebesseix
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